Guerre près de Goma : « l’Ouganda et le Rwanda sont en coalition avec un seul but de nous arracher la partie Est mais leur plan est déjà déjoué par le chef de l’État » alerte Freddy Mulumba

L’Est de la République démocratique du Congo (RDC) sera-t-il le théâtre d’une nouvelle guerre régionale ?Dans un contexte de tensions entre le pays de Felix Tshisekedi et ses voisins, les anciens rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) sont repassés ces derniers jours à l’attaque contre l’armée congolaise.

Kinshasa accuse Kigali d’être derrière ce retour en scène des insurgés – ce que le Rwanda dément –, alors que l’armée ougandaise intervient depuis novembre 2021 à ses côtés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Pour le politologue Freddy Mulumba Kabuayi, l’un des chercheurs du pays, la République Démocratique du Congo fait face à un plan de balkanisation monté depuis Kigali et Kampala sous le coaching des présidents Paul Kagame et Museveni afin de mettre la main sur les richesses du pays .

«Les rebelles du M23 sont les rwandais soutenus par Monsieur Paul Kagame du Rwanda» souligne t-il

Et de marteler :

« Depuis l’instauration de l’état de siège par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo , l’Ouganda et le Rwanda sont en débandade car ils ne savent pas contrôler la partie Est du pays et exploiter notamment les minerais. C’est ça leur colère contre l’administration militaire. Vous trouvez ça normal que ces deux pays ont des usines de raffinage de l’or en provenance de la RDC ? Avec cette apparition des rwandais sous label des M23 c’est la fin d’une aventure »

Selon la même source, l’autre facteur explicatif se trouve dans les tensions entre la RDC et ses voisins. L’Ouganda et le Rwanda sont en compétition pour exercer une influence sur l’est du pays qui, selon le politologue Freddy Mulumba, ne sera pas le cas avec le leadership incarné actuellement dans la sous-région par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo..

En tout cas, il reste convaincu que cette résurgence du M23 est poussée par Kigali « tant qu’il connaît mieux les liens forts qui ont pu exister entre eux par le passé »