Afrique : La Tanzanie sombre dans le chaos post-électoral

En Tanzanie, la tension est montée d’un cran au moment de l’annonce progressive des résultats, le 30 octobre, de l’élection présidentielle. Ils donnent la présidente sortante, l’autoritaire Samia Suluhu Hassan arrivée au pouvoir en 2021 à la suite du décès soudain du président John Magufuli, gagnante dans de nombreuses circonscriptions.

Un succès prévisible lors d’un scrutin verrouillé et violemment contesté par les partis d’opposition. Dès le 29 octobre, jour du vote, de violentes manifestations ont éclaté dans les principales villes pour dénoncer des “fraudes” électorales.

Le lendemain, la commission électorale a annoncé les résultats dans 80 des 100 régions, note BBC News Africa.

Samia Suluhu Hassan arriverait en tête dans un grand nombre d’entre elles.

À Dar Es-Salaam, “des manifestants ont pris d’assaut les bureaux de vote et les ont saccagés”, relève The East African. Les affrontements entre les partisans de l’opposition et la police se sont intensifiés dans les principales villes, dont la capitale, Dodoma, Arusha et Dar Es-Salaam, le poumon économique, où un couvre-feu a été décrété dès le 29 octobre. Malgré cela, “les troubles se sont poursuivis, avec des manifestants scandant ‘Rendez-nous notre pays !’”,