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Politique

Agression rwandaise : L’opposant Muzito appelle le gouvernement à doter les moyens conséquents aux FARDC

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La situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo nécessite les moyens conséquents pour l’armée congolaise.

Ce sont les propos de l’ancien premier-ministre Adolphe Muzito qui appelle l’actuel premier ministre à prendre une loi rectificative afin d’affecter utilement les ressources additionnelles au profit notamment de la défense et de la sécurité

«Sama Lukonde tente de terminer l’exercice 2022 avec le budget en cours d’exécution, tel que voté au Parlement à hauteur de 7 milliards USD des ressources propres. Ceci en dépit des performances des recettes en cours de mobilisation par le ministère des finances, à travers ses régies financières, lesquelles pourraient porter le budget à 10 voir 11 milliards USD des ressources internes d’ici fin 2022 », déclare l’opposant Adolphe Muzito ce vendredi 5 août 2022 via une tribune.

A l’en croire, si le gouvernement Sama ne décide pas d’affecter utilement ces ressources mobilisées, il ne pourrait pas non plus, tout comme ses prédécesseurs, avoir une armée qui soit dissuasive, moins encore de faire la guerre au Rwanda, ni négocier en position de force avec ce pays agresseur et les rebelles, ainsi que les groupes armés auxquels il apporte son soutien.

Et d’ajouter que « cette option du refus d’élaborer une loi
rectificative de la part du gouvernement aura comme conséquences notamment l’incapacité de faire la guerre à l’armée rwandaise ou de dissuader celle-ci ainsi que les groupes armés que soutient ce pays agresseur »

Il a cité également comme conséquences l’incapacité :

– de laisser au gouvernement d’affecter librement, sans cadrage légal, les ressources additionnelles, non prévues au budget 2022, soit 3 à 4 milliards $US ;

– d’empêcher le Parlement d’ordonner légalement à charge du Gouvernement de nouvelles assignations fiscales incitant celui-ci à atteindre et consolider 11 milliards $US en 2022, montant qui pourrait le rapprocher du potentiel fiscal du pays, particulièrement dans le secteur minier ;

– d’exonérer le gouvernement de son obligation de fixer à la nation un nouveau cadrage macroéconomique pluriannuel ;

– de priver au pays la possibilité d’assurer une nouvelle répartition des ressources au profit de l’armée et de la sécurité, gage de la souveraineté nationale ; des salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat ; des infrastructures de base (routes, ponts, chemin de fer, aéroports,…) base de diversification de l’économie.

« Cette option de ne pas présenter au parlement un collectif budgétaire a aussi pour conséquence de faire rater au pays l’atteinte officielle de son seuil de souveraineté, qui pour nous, peut être fixé à 11 milliards $US, en dessous duquel le pays n’est pas souverain et au-dessus duquel, (ce qui serait un momentum important), la RDC deviendrait souveraine, dans l’hypothèse d’une bonne utilisation de ressources », martèle le coordonnateur de LAMUKA.

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