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Société

Beni: La société civile appelle à l’incivisme fiscal pour contraindre les autorités à restaurer la paix

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C’est à une étape supérieure que viennent de passer les forces vives du territoire de Beni après les récents massacres qui ont coûté la vie à une vingtaine des civils et dont les ADF sont auteurs.

Après une journée de deuil mercredi dernier, suivie de deux journées ville morte consécutives vendredi et samedi, la société civile du territoire de Beni vient de décider de boycotter le payement de toutes les taxes et de tous les impôts sur l’étendue de ce territoire. En plus, elle s’engage à passer des nuits autour du feu allumé dans toutes les rues de cette entité, une façon pour la population de ce coin d’interpeller les dirigeants du pays sur le pourrissement de la situation sécuritaire dans la zone.

Cette décision a été prise dimanche 28 juillet à l’issue d’une une réunion évaluative des actions pacifiques jusque-là organisées.

« Lors de l’Assemblée que nous avons organisée, nous avons constaté que les journées ville morte ne suffisent pas mais que nous devons continuer d’interpeller les autorités du pays pour qu’elles viennent ici à Oicha et y restaurer la paix. En attendant, nous décidons d’allumer du feu dans la rues et les avenues du territoire et veiller tout autour. Ensuite, nous décidons de ne plus payer les impôts ni les taxes sur toute l’étendue de Beni parce que nous ne voyons plus leur raison d’être, parce que nous continuons d’être tués. Nous demandons à tous les opérateurs économiques de respecter ce mot d’ordre », a déclaré le responsable des forces vives à Beni.

La société civile qui redoute que les violences perdurent à Beni en dépit de l’avènement d’un nouveau régime dont l’essentiel du discours de campagne privilégiait la sécurité, appelle le président Félix Tshisekedi de se rendre dans cette zone sous menace ADF pour palper du doigt le calvaire que traverse la population depuis octobre 2014.

Par la rédaction

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