Félix Tshisekedi au sujet de la spéculation sur son élection: « C’est de la polémique destinée à déstabiliser les institutions »

Le président de la République démocratique du Congo a accordé son premier entretien ce samedi 29 juin à la presse française depuis son élection à la tête du pays.

Dans son allocution, le Chef de l’État congolais est revenu sur les discussions qui continuent d’entourer sa victoire aux élections du 30 décembre dernier.

Félix Tsisekedi considère cette controverse comme une façon de freiner l’élan avec lequel les institutions congolaises tentent de décoller. Il parle d’une politique de manipulation.

« C’est de la spéculation destinée simplement à vouloir déstabiliser les institutions dans le but, bien compris de certains qui sont à la base de ce genre de manipulations, notamment le candidat malheureux. Pour ma part, je dis que tout ça, c’est du pipeau, ça n’a rien à avoir avec la réalité », a expliqué à RFI et France 24, le président congolais.

Revenant sur l’organisation des manifestations pacifiques au pays, Félix Tshisekedi a promis qu’elles seront toujours encadrées par les services de l’ordre dont la mission est de maintenir la paix et la sécurité.

« Il n’ y aura pas de répression. Les forces de sécurité sont formées pour maintenir la paix », renchérit-il

Cependant, sur le même registre, au sujet de la manifestation projetée ce dimanche 30 juin par l’opposition congolaise, le Chef de l’Etat réitère son interdiction tel qu’annoncée par le gouverneur de Kinshasa.

 » Bien sûr que je suis d’accord avec cette interdiction, parce que souvenez vous, il y a quelques jours, une manifestation a été autorisée et elle a donné lieu à des débordements. Nous avons comme l’impression que certains confondent la démocratie et l’anarchie. On ne peut pas, alors qu’on a l’autorisation de manifester , faire des débordements et s’en prendre à de paisibles concitoyens ou à du mobilier urbain. Ce sont des choses inacceptables », a-t-il déploré, rappelant par ailleurs qu’aucune autre manifestation n’a été interdite depuis son accession au pouvoir le 24janvier dernier.

A l’en croire, « les droits et les libertés des citoyens sont garantis ».

A propos d’une probable présence de l’État islamique en RDC, Félix Tshisekedi dit détenir des renseignements selon lesquels « les ADF se sont inscrits dans cette logique terroriste prônée par l’État islamique ».

« ll y a comme une sorte de syndicat du crime, du terrorisme, avec les Shebab et les Boko Haram qui ne sont pas très loin », a déclaré le dirigeant congolais qui a toutefois indiqué avoir l’appui des États unis pour dérouter l’ennemi.

Nathan Tshimanga