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Culture

Festival Intercommunautaire à nous le Congo : Evénement réussi le dimanche pour le sénateur Kambayi et l’artiste musicien Lokua Kanza à Kinshasa

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L’artiste musicien Lokua Kanza et son orchestre étaient tout feu tout flamme le dimanche 24 juillet 2022 au village Grand Kasaï dans la capitale congolaise pour un concert de la cohabitation intercommunautaire dans le cadre du festival à nous le Congo initié par le sénateur Denis Kambayi Cimbumbu et sa plateforme des Grandes Associations Socio-Culturelles du pays.

Le concert tant attendu par toutes les communautés de la République Démocratique du Congo et les fans nostalgiques de cet orchestre mythique qui avait fait la pluie et le beau temps a bel et bien eu lieu dans un espace plein comme un œuf. Certains mélomanes avaient pris d’assaut le lieu du concert avant la soirée même pour ne pas manquer de place.

Les musiciens étaient tous en forme : Lokua Kanza et tous ses hommes ont, chacun donné le meilleur de lui-même pour satisfaire le public venu nombreux ovationner les idoles.

Si sur le plan technique, ce concert a été une réussite : une bonne sonorisation, de belles voix, un arrangement impeccable avec une cohésion de la chorale.

 

Prenant la parole, le sénateur Denis Kambayi a réitéré son vœu de voir toutes les communautés accompagnées le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Nous devons tous accompagner la vision de notre cher président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le développement qu’il veut n’a pas des couleurs politiques » a lancé le coordonnateur de la plateforme des Grandes Associations Socio-Culturelles du pays.

Qui est Lokua Kanza?

Pendant plusieurs années, Lokua Kanza a joué à saute-frontières. Il s’est invité dans les studios de douze pays différents : RDC bien sûr, mais aussi Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Afrique du Sud, Nigeria, Hongrie, Brésil, USA, Inde, Angleterre et France. À l’écoute de l’album, ce tour du monde saute aux oreilles : on y entend pas moins de sept langues et des instruments inhabituels, comme la flûte du virtuose indien Naveen Kumar ou les synthés hypnotiques du français Jean-Philippe Rykiel. En douceur, Lokua Kanza provoque d’étonnantes fiançailles entre la rumba et le mbalax ou la bossa et l’orchestre symphonique de Budapest mené par l’arrangeur allemand Chris Walden.

Cet album aux airs d’auberge espagnole, parfois menacé comme les précédents par une overdose de bons sentiments, impose néanmoins une évidence : Lokua Kanza est un étonnant « métisseur » de genres, de talents, de générations. Un passeur. Il réussit à concilier l’inconciliable.

D’une mère tutsi originaire du Rwanda et d’un père de l’ethnie mongo, Pascal Lokua est né le 21 avril 1958 à Bukavu, dans l’est de l’actuelle RDC. Il apprend à chanter dans une chorale d’église après avoir déménagé à Kinshasa. Parmi les aînés qui ont compté, figure notamment Miriam Makeba.

Quelques années plus tard, le bassiste de la star sud-africaine, Raymond Doumbé, lui confie qu’elle aimerait qu’il compose pour elle. Il n’y croit pas. Plus tard encore, alors qu’il lui a fait porter des roses dans sa chambre, en marge du festival allemand de Würzburg, il la rencontre enfin.

Encadrer et encourager les jeunes

Passé par le conservatoire à Kinshasa, et par le Centre d’informations musicales (CIM) de Paris, il se définit comme l’antithèse du musicien africain autodidacte. Après avoir beaucoup reçu de ses aînés, il veut lui-même aujourd’hui transmettre aux nouvelles générations. Depuis 2016, il est l’un des jurys de The Voice Afrique Francophone, émission pour laquelle il s’est encore rendu à Abidjan il y a quelques semaines.  Ils ne se prennent pas pour des stars, ils bossent. Mais le talent et le travail ne suffisent pas. Il faut une infrastructure, un manager, un producteur… » Lui-même a invité Pamela Baketana, la candidate qu’il avait coachée (victorieusement) lors de la première édition du programme télé, sur un titre de son dernier album, « Tout ira mieux. »

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