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Politique

Kasaï-Meurtre des experts de l’ONU: Jean Bosco Mukanda nie avoir été à la tête d’un groupe de malfaiteurs

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Le tribunal militaire garnison de Kananga a débuté, jeudi 13juin dernier, l’examen de la prévention d’association des malfaiteurs contre Jean Bosco Mukanda dans le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï.

L’ancien témoin vedette dans cette affaire est soupçonné d’avoir été à la tête d’une bande de malfaiteurs qui opéraient dans la zone d’influence du Tshiota de Moyo Musuila où Zaida Catalan et Michaël Sharp ont été tués. Ce que celui-ci ne cesse de rejeter depuis le début des audiences.

Compte-rendu

La décision de renvoi lue par le tribunal devant le prévenu mentionne que Jean Bosco Mukanda est suspecté d’avoir exercé un commandement au sein d’une frange de la milice née de la mouvance Kamuina Nsapu ayant pour but d’attenter aux personnes et aux biens.

Parmi les personnes qui constitueraient cette bande, il y aurait notamment Bula Bula, Ilunga Lumu, Tshiaba Kanowa, Tshikangu Amoxi et d’autres personnes poursuivies pour le meurtre des experts de l’ONU.

Au total, une trentaine de personnes sont soupçonnées d’avoir fait partie de cette bande.

Pendant sa défense,
Mukanda a affirmé n’avoir jamais été à la tête d’un groupe de malfaiteurs assurant d’ailleurs ne pas connaitre certaines d’entre les personnes citées sur cette liste bien qu’il avoue que quelques noms dont Mamba Tshiakuisha, Biduaya Tshiakuisha, Jean Kutenalu ne sont pas étrangers.

Par ailleurs,en dépit de la plaidoirie de Mukanda, le ministère public révèle que celui-ci a eu une abondante communication avec tous ces hommes qui, pourtant, œuvraient au sein d’une milice locale.

Cependant, à Mukanda d’insister que seules quelques informations sur les activités des milices lui parvenaient grâce à ces personnes avant que l’armée congolaise en bénéficie à son tour afin de préparer un assaut contre l’ennemi.

Toutefois, le ministre public a chargé soupçonné l’incriminé d’avoir joué l’arrière-plan pour faciliter l’opération ennemie.

«La meilleure arme pour attaquer, c’est la surprise. Mais à quel titre, vous qui n’êtes pas avec eux, […] des miliciens vont-ils vous informer de leurs activités ?» s’est-il interrogé estimant que tous ces présumés étaient en fait des «éléments» de Jean Bosco Mukanda.

Notons que lors de la prochaine audience prévue lundi prochain, l’ancien témoin-clé dans l’assassinat des experts onusiens devra s’expliquer davantage sur ses liens avec ces personnes qui sont également accusées d’avoir joué un rôle important lors de ce meurtre.

S.M

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