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Société

Meurtre des experts de l’ONU au Kasaï : « Nous les avons tués parce qu’ils étaient envoyés par Kabila pour incendier Dibaya», les propos qui font débat

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Au procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï, le ministère public a révélé jeudi 30 janvier à la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental des propos qu’aurait tenus un prévenu sur les raisons de l’exécution de Zaida Catalan et Michael Sharp. Tshiebwe Bibomba aurait déclaré devant ses coprévenus en détention que les miliciens ont tué les experts parce qu’ils étaient des traîtres envoyés par le président Kabila. L’accusé a nié avoir fait pareille déclaration.

Compte-rendu d’audience

Cette révélation intervient alors que la Cour, la défense et l’accusation interrogent certains prévenus sur les raisons de l’existence de la milice Kamuina Nsapu.

Le ministère public fait alors venir à la barre Tshiebwe Bibomba. Le colonel Muwau annonce que ce prévenu a déclaré devant ses coprévenus détenus au cachot de l’auditorat militaire que si lui et les autres miliciens ont tué Zaida Catalan et Michael Sharp c’est parce que les deux experts étaient des traîtres envoyés par Joseph Kabila.

Interrogé à l’audience, Tshiebwe nie catégoriquement avoir tenu ces propos.

Deux de ses coprévenus affirment pourtant l’avoir bien entendu faire cette déclaration.

Thomas Nkashama confirme en effet avoir entendu ses coprévenus discuter de la milice. C’est au cours de cette discussion que Tshiebwe a fait cette révélation.

« Qu’est-ce qu’il avait dit ?», demande le président de céans.

« Nous les avons tués parce qu’ils étaient envoyés par Joseph Kabila pour incendier Dibaya», répond Nkashama, citant Tshiebwe.

Tshaba Kanowa, un autre prévenu détenu également au cachot de l’auditorat, affirme également avoir entendu cette discussion et la déclaration de Tshiebwe.

Ce dernier maintient pourtant sa position. Il soutient une nouvelle fois n’avoir jamais tenu ces propos.

Cette révélation met en mal la défense de Tshiebwe. Le prévenu a toujours soutenu n’avoir pas participé à l’exécution des experts et ne rien en savoir.

C’est aussi la première fois que pareille révélation est faite dans ce procès.

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