RDC: 60 ans apres… quelles sont perspectives d’avenir pour les generations montantes ? ( Samuel Mukuna, Tribune) 

Comme vous le savez, le 30 juin de chaque année, notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo, célèbre la fête de son indépendance. Cette année, nous avons totalisé 60 ans d’indépendance, mais le constant amèr est que, au lieu que ça soit pour nous un âge de maturité, mais malheureusement, pour nous, à 60 ans d’indépendance, nous sommes toujours immatures, et comme conséquence, le processus du changement lancé depuis le 30 juin 1960 reste en difficulté qui ne dit son mot.

60 ans après, s’il me faudrait dresser un bilan d’actions réalisées par les générations précédentes, je dirais clairement qu’elles n’ont pas été à la hauteur de faire du Congo un Etat puissant et émergent au coeur d’Afrique. Ce qui veut dire autrement, qu’ils catégoriquement échoué dans leur mission qui consistait à nous léguer un serment de liberté, comme il leur a été confiée (mission) dans notre hymne national.

Le Congo d’aujourd’hui est le reflet du travail médiocre, abattu volontairement et intentionnellement par les générations précédentes.Ce qui est sûr, c’est à cause d’elles que nous connaissons aujourd’hui le tribalisme, la discrimination, le népotisme, le clientélisme, la corruption, le détournement et d’autres maux que je ne peux citer.

Pour ne pas aller très loin, nous avons hérité un Congo d’antivaleurs.

Cependant, la responsabilité revient maintenant aux générations montantes, en commençant par la nôtre, pour le rétablissement du pays de Patrice Emery Lumumba.

Pour ce faire, la nécessité de réfléchir «perspectives d’avenir » s’impose.

Si en 1960, nous avions besoin des jeunes gens déterminés, braves et énergétiques pour arracher notre indépendance entant que nation et État, aujourd’hui, le Congo a besoin des jeunes gens consciencieux, épris du changement, prêts à s’élever, à se tenir main dans la main et à faire tout de leur mieux afin d’émerger et de faire décoller ce pays.

Parmi ces perspectives d’avenir pour les générations montantes, nous pouvons citer : le recyclage et la reprogrammation mentale ; l’encadrement et l’accès à l’éducation pour toutes et pour tous; l’accès à l’emploi, conformément à l’article 36 de notre constitution ; la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et l’autonomie financière (pour éviter que les jeunes soient les marchepieds des politiques); la promotion et l’encouragement des candidatures des jeunes dans les postes de décisions et de gestion; et enfin, l’implication des jeunes dans les différents secteurs de la vie nationale.

Pour rappel, lors de son investiture intervenue le 24 janvier 2019, le président Félix Tshisekedi avait dit, je cite : « nos jeunes diplômés doivent disposer de tous les atouts pour rejoindre le marché du travail ou celui de l’entrepreneuriat. Nous allons demander au gouvernement d’innover dans l’accès aux marchés publics pour les jeunes diplômes.»

Malgré son fameux discours et ceux de ses prédécesseurs, à chaque fois qu’il est question de nommer les mandataires des entreprises publiques et autres, nous ne voyons que les mêmes noms et les mêmes visages, jusqu’au point d’avoir des mandataires de 75 et 80 ans. C’est déplorable de se comporter de la sorte après 60 ans d’indépendance.

Sachant que ces vieux n’ont aidé le Congo à rien, j’espère bien que l’heure de responsabiliser les jeunes est enfin arrivée.

Préparons ces générations montantes et donnons-leur la chance, elles vont surprendre le monde.

Vive notre indépendance !

Force à la jeunesse qui va bientôt assurer la relève !

Samuel Mukuna

Militant de la LUCHA et coordonnateur du Club de Réflexion Citoyenne