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RDC : A son tour, l’ONU contredit Kagame « le rapport Mapping documente des violations graves des droits de l’homme de 1993 à 2003»

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Les réactions ne cessent de tomber après la déclaration du président rwandais Paul Kagame sur deux médias français .

A son tour , la MONUSCO réaffirme que « le rapport Mapping parle de lui-même et documente de manière très claire des violations graves des droits de l’homme de 1993 à 2003.»

Réagissant aux propos tenus à Paris par le président rwandais, Paul Kagame, le porte-parole de la MONUSCO, Mathias Gillmann, a affirmé mercredi 19 mai que ces violations graves avaient continué et continuent même à se commettre en RDC.

« Le rapport Mapping documente de manière très claire des violations graves des droits de l’homme, du droit humanitaire international sur la période qu’il couvrait, c’est-à-dire, de 1993 à 2003. Donc, pour nous, ce rapport parle de lui-même. Nous avons travaillé ici avec les autorités congolaises pour documenter toutes ces violations », a déclaré le porte-parole de la mission onusienne.

Selon Matthias Gillmann, c’est le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme qui documente et qui partage toutes ces informations avec les autorités congolaises. Et tout comme le rapport Mapping a également été remis au gouvernement congolais de l’époque.

Dans une interview accordée la veille à RFI et France 24, Paul Kagame a affirmé qu’«il n’y a pas eu de crimes. Absolument pas. C’est la théorie du double génocide qui est à l’œuvre. »

Le rapport Mapping, publié par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en 2010, recense par ordre chronologique et par province 617 « incidents », des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de possibles crimes de génocide commis entre 1993 et 2003. Cette période couvre les deux guerres de la RDC, qui avaient impliqué jusqu’à neuf armées étrangères, dont les troupes rwandaises.

Abed Masiri

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