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Politique

RDC : lancement des travaux de la conférence ministérielle de Kinshasa sur « la poursuite des négociations tripartites sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance »

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Le président de la République a lancé ce dimanche 4 avril 2021 les travaux de la conférence ministérielle de Kinshasa sur « la poursuite des négociations tripartites sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance.

Dans son discours, Félix Tshisekedi a souhaité que ces deux jours d’échanges et de délibérations offrent aux parties lopportunité dexaminer et de proposer des solutions aux questions techniques et juridiques en suspens en vue de parvenir, selon une feuille de route et un calendrier à convenir, à un règlement complet et définitif de la question et douvrir une nouvelle page de coopération dans l’histoire de ces trois pays frères, pays si indispensables à la consolidation de la paix dans tout le continent.

Pour le successeur de Joseph Kabila, les divergences autour du Grand Barrage Ethiopien de la Renaissance ne doivent pas être regardées comme une fatalité mais comme une chance pour un meilleur rapprochement des populations et l’ouverture de nouvelles opportunités de coopération transfrontalière et régionale. « Elles doivent être aplanies et c’est pour cette raison que vous êtes là », a déclaré FélixTshisekedi.

Par conséquent, Félix Antoine a invité les participants tous à cette conférence de prendre un nouveau départ, d’ouvrir une ou plusieurs fenêtres d’espoir, de saisir toutes les opportunités, à rallumer le feu de l’espérance.

« Il nous faut avec réalisme mais aussi détermination, trouver des issues heureuses et durables pour se parler et échanger régulièrement les informations, pour nous accorder sur la poursuite sans relâche du processus ainsi amorcé, sur la périodicité de nos rencontres, pour vider progressivement les points en suspens, pour arriver à un arrangement consensuel gagnant-gagnant, apaisant pour les uns et les autres », a martelé Félix Tshisekedi.

Par la même occasion, le président Tshisekedi a rappelé qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec les plus hautes autorités de toutes les parties concernées dans ce dossier, une volonté ferme d’en finir avec ce différend par l’harmonisation des points de divergences et l’amorce d’une coopération régionale solide et fructueuse s’est clairement exprimée.

Il sied de préciser par ailleurs que les délégations de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan prennent part à ces assises de deux jours.

Le grand barrage de la renaissance (GERD) de l’Ethiopie continue d’être une source de tension. Le conflit pourrait menacer la sécurité de la région. Avec ses quelque 100 millions d’habitants, l’Egypte qui dépend presque entièrement des eaux du Nil craint que le barrage de la renaissance, situé en amont sur le Nil bleu, réduise la quantité d’eau qui lui parviendra.

En fonction de la rapidité avec laquelle l’Ethiopie remplira le bassin, le Caire s’attend à avoir 14 à 22% d’eau en moins. 30% des terres agricoles pourraient devenir arides, estime le gouvernement égyptien.

Alors que la construction de la centrale hydroélectrique progresse, les discussions sur l’utilisation de la précieuse eau du Nil sont dans l’impasse depuis des années. Une situation qui ne rassure pas des chercheurs comme Dawid Wolde Giorgis de l’Institut international pour la sécurité à Addis-Abeba.

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