RDC: le président Tshisekedi annoncé en Belgique pour un séjour privé

D’après plusieurs sources, Félix Tshisekedi est attendu sauf changement dans la capitale belge. Une visite qui soulève beaucoup de questionnements dans les milieux congolais au regard de la situation que traverse la RDC actuellement.

Le voyage du Chef de l’État congolais en Belgique est confirmé par une source fiable des médias belges, qui a estimé ce séjour à quelques jours.

La rédaction de AFRICA24SUR24.NET a reçu, elle aussi, une confirmation.

A l’annonce de cette nouvelle, plusieurs observateurs de la politique congolaise, se posent des questions sur les vraies raisons de cette prochaine visite.

Ainsi certaines sources parlent d’un « bilan santé » tandis d’autres sources renseignent que le Chef de l’État ne manquera pas, au cours de son séjour bruxellois, de s’entretenir, en privé avec des officiels belges. Il convient de souligner ici que lors de l’allocution traditionnelle du 30 juin 2020, Félix Tshisekedi, avait appelé la Belgique et la RDC à réécrire l’histoire de la colonisation, comme en réponse aux « plus profonds regrets pour les blessures » infligées lors de la période coloniale belge au Congo exprimés par le roi Philippe.

Toutefois, dans tous les milieux congolais, tant au pays qu’à l’étranger, cette visite est appréciée diversement. Certains estiment que pour un séjour privé, Félix Tshisekedi, après 20 mois passés au pouvoir, pourrait avoir besoin de faire un bilan de santé, à cause d’activités intenses mais aussi avec tout le stress et tensions relatifs à tous les méandres de la scène politique congolaise. Cette catégorie de personnes trouve normal que le président congolais se rend en Belgique pour des raisons sanitaires, et surtout qu’il n’a jamais hésité de qualifier la Belgique de sa seconde patrie, en référence aux 35 années passées dans ce pays.

Par contre, d’autres ne sont pas de cet avis. Ils fustigent le voyage de Félix Tshisekedi en Belgique car il intervient sur fond de tensions au sein de la coalition au pouvoir, aggravées par la crise sanitaire relative à la pandémie de Covid-19 et bien d’autres situations qui troublent la vie nationale.

La dernière en date, c’est la désignation de Ronsard Malonda comme futur président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Une candidature qui divise la plateforme des confessions religieuses et qui est contestée par la société civile et certains partis politiques. D’ores et déjà, plusieurs manifestations ont été organisées pour s’opposer à un successeur venant de la controversée CENI qui avait organisé les élections 2018, qualifiées de frauduleuses.

En plus il faut noter plusieurs épisodes qui ont émaillé les rapports entre deux partenaires. Ce qui a poussé bon nombre de politiciens à appeler les deux partenaires à mettre fin à cette coalition qui est régie par la méfiance et l’hypocrisie.

Pour l’instant, le divorce ne serait pas à l’ordre du jour selon les deux partenaires au pouvoir. Des sources renseignent que Félix Tshisekedi s’est entretenu avec son prédécesseur Joseph Kabila, le dimanche 20 septembre pour planifier les divergences sur des sujets qui fâchent, notamment, les enjeux de la rentrée parlementaire et les nominations dans la magistrature et l’entérinement de Ronsard Malonda comme délégué des confessions religieuses à la présidence de la CENI.

Toutefois, ce qui est sûr, c’est que les prochains jours seront révélateurs sur tous ces événements mais aussi sur la visite du président Tshisekedi en Belgique.

Sylvain Mukendi