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Santé

RDC: sous le coaching de Félix Tshisekedi, l’équipe de riposte contre Ebola se réorganise sur terrain à Goma

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Après un décès et deux cas de contamination au virus Ebola confirmés à Goma entre mercredi et jeudi 1er août, la capitale de la province du Nord-Kivu vit dans la peur d’une contagion. Mais la riposte contre Ebola dans cette ville de près de 2 millions d’habitants tente d’affiner son plan, très décrié jusqu’ici.

Pas de nouveau cas détecté jusqu’ici, assure l’équipe de la riposte contre Ebola dans la ville de Goma en faisant un point de la situation à la mi-journée, le 2 août.

Dix contacts de l’orpailleur décédé et de ses deux enfants contaminés ont été placés en quarantaine au Centre de traitement de l’hôpital général de Goma depuis hier. Parmi eux, six – dont deux filles de l’orpailleur – ont été testés négatifs. Ils doivent passer un second test pour confirmer le diagnostic.

Le plan de riposte adopté

Les examens viennent de débuter pour les quatre autres, précise l’équipe de lariposte contre Ebola, qui vient de revoir son plan de lutte contre ce fléau. Après trois jours de discussions avec tous les partenaires impliqués dans la lutte contre Ebola. Le plan de riposte vient d’être adopté, explique le directeur adjoint de la communication de la présidence, Giscard Kusema, qui se trouve sur place.

Le « plan Muyembe » du nom du nouveau coordinateur de la riposte nationale contre Ebola en RDC veut corriger les erreurs du passé, en impliquant le gouvernement provincial, le système médical local et, surtout, les habitants de Goma à tous les niveaux. Ce plan est encore en train d’être affiné, notamment sur ses aspects budgétaires.
La société civile de Goma assure avoir été consultée, son secrétaire exécutif Placide Nzilamba estime que la population de Goma est très inquiète, mais reste confiante pour le moment.

Le deuxième vaccin, pas une priorité

C’est dans ce contexte qu’une réunion s’est tenue le 1er août autour du coordonnateur de la riposte, le professeur Jean-Jacques Muyembe. Il devait notamment y être question d’essais cliniques et de vaccination. Ce, alors que le projet d’introduction d’un deuxième vaccin anti-Ebola fait polémique depuis plusieurs jours.
Le ministre démissionnaire de la Santés’y était d’ailleurs opposé. Il s’agit pourtant d’une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé.
La question du second vaccin reste en effet « secondaire » pour Giscard Kusema, puisqu’il s’agit d’un « médicament préventif et pas curatif ». La présidence de la République ne « s’oppose pas » aux expérimentations de nouveaux médicaments, mais « ce n’est pas l’enjeu le plus important » à ses yeux. Pour l’exécutif, la priorité reste « la mise en place de mesures de santé publique », afin d’accélérer la « détection rapide, l’isolement, la prise en charge médicale » des malades.

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