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Politique

Remplacement de Kabund à l’Assemblée nationale : les députés appellent l’UDPS à privilégier la compétence lors de la sélection du candidat

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Qui donc, du parti présidentiel succédera au trône ?

Désormais, Il ne siégera plus au perchoir. Jean-Marc Kabund-A-Kabund a formalisé la semaine passée sa démarche. Il a formellement déposé, sa lettre de démission du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. A l’ère et à l’heure des médias sociaux, la correspondance adressée à cet effet à Christophe Mboso, président de la Chambre, a été très largement partagée dans plusieurs plateformes. C’est donc acté!

Dès lors, la démission de Jean-Marc-Kabund a été moins nouvelle dès les premières heures de son annonce, dans la mesure où cette formalité s’est avérée irréversible depuis le 14 janvier dernier. Autrement dit, c’est depuis plus de deux mois que l’opinion attendait voir Jean-Marc Kabund, aller jusqu’au bout de sa logique. Ce, après qu’il a annoncé, via un Tweet, son départ du bureau de la Représentation nationale.

LA « GESTION DES AMBITIONS » A LA PORTE DE L’UDPS ?

Qui donc, succédera à Jean-Marc Kabund-A-Kabund au fauteuil de premier vice-président de l’Assemblée nationale?

La question reste suspendue sur les lèvres de plus d’un analyste. Comme dans une course de chevaux, les Bookmakers ont commencé à feuilleter depuis plusieurs semaines, le Betting-Book de l’UDPS, parti au pouvoir au sommet de l’Etat, pour tenter un pari.

Toutefois, rien n’a encore fuité jusque mercredi 6 mars 2022, en rapport avec le nom du potentiel remplaçant de Jean-Marc Kabund. Normal, quand on sait que le choix relève du pouvoir discrétionnaire du Président Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, autorité morale du parti. Car, selon la clef de répartition initiale de postes au Bureau de la Chambre basse, le poste de premier vice-président revient à l’UDPS. Moralité, c’est donc le Chef de l’Etat et seul lui, qui a le dernier mot en ce qui concerne le casting.

A priori, pas facile d’être Fatshi dans cette circonstance toute particulière qui le place devant une « guerre » de gestion des ambitions à la porte de l’UDPS. Même s’il n’y a encore rien d’officiel, la démission de Jean-Marc Kabund a ouvert la porte à une sorte de foire aux spéculations. Plusieurs langues parient sur un élu du peuple compétent.

Dans tous les cas, le successeur de l’ancien président a.i de l’UDPS, désormais ex-vice-président du Bureau de la Chambre, sera connu dans les jours à venir. La tradition prévoit l’annonce officielle, par le président de l’Assemblée nationale, de la vacance au poste afin de permettre aux différents prétendants de déposer leurs candidatures. Evidemment, il s’agit-là d’une simple formalité d’usage dans la mesure où il n’y aura pas de compétition proprement dite. Car, la plénière n’aura qu’à entériner le candidat déjà choisi en amont par l’UDPS.

La compétence exigée

Par ailleurs , les députés nationaux de la majorité parlementaire Union Sacrée haussent le ton et exigent à l’UDPS la sélection d’un candidat compétent.

Car disent-ils, ce dernier aura une tâche pas facile au regard des enjeux politiques de l’heure en perspectives des prochaines élections en République Démocratique du Congo. Hormis le critère de fidélité au président de la République et au parti présidentiel , les élus du peuple martèlent sur l’article 35 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule que « le premier vice-président est chargé des questions législatives, des relations avec les groupes parlementaires et des relations extérieures. Il remplace le président en cas d’absence ou d’empêchement »

Selon eux , la chambre basse du parlement a besoin pour cette élection un oiseau rare juridiquement, politiquement et diplomatiquement « fort » d’où l’UDPS doit veiller sur la sélection d’un capital humain convenable, en rejetant les médiocres qui peuvent être un obstacle pour la vision prônée par le chef de l’État.

Ils insistent sur le fait que le critère juridique est un atout non moins négligeable qui, pausée sur le socle de l’éthique du travail dans le respect des règles de bonne gouvernance (Transparence, Redevabilité, Justice, Droits de l’homme, Normes internationales, Intérêts des parties prenantes), produirait des résultats escomptés, sinon acceptable.

La bataille s’annonce rude.

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